Structure décisionnelle et gestion citoyenne

Assemblée générale

L’assemblée générale de la Clinique communautaire est composée de tous les citoyen-ne-s du quartier Pointe-Saint-Charles se présentant à la porte de l’assemblée générale.  Chaque adulte résidant le quartier a un droit de vote après s’être inscrit comme membre de la Clinique.  Les employé-e-s de la Clinique et des groupes communautaires du quartier ont le droit de parole, sans droit de vote.

L’assemblée générale se prononce sur toutes les décisions concernant les grandes orientations et les priorités d’action de la Clinique communautaire. C’est également elle qui élit le conseil d’administration de la Clinique. Cette assemblée se tient généralement à la mi-juin de chaque année.

Le conseil d’administration

Le conseil d’administration de la Clinique est composé de dix citoyens et citoyennes bénévoles, de la coordonnatrice générale ainsi que d’une représentante du personnel.

Le conseil d’administration se réuni environ une fois par mois. Il voit à la saine gestion des affaires courantes de l’organisme et prend les moyens nécessaires pour réaliser les grandes orientations et les priorités décidées par l’assemblée générale. C’est également le conseil d’administration qui met sur pied les comités de travail citoyens qu’il juge importants.

Le pouvoir citoyen, qu’est-ce que ça donne?
Des (anciens) membres du conseil d’administration de la Clinique nous donnent leur avis. Avec Jean-Guy Dutil, Anna Kruzynski, Nathacha Alexandroff et Jonathan Savoie-Bernier

La structure interne de la Clinique (organigramme)

Les règlements de régie interne de la Clinique

Le plan d’organisation de la Clinique

Une gestion citoyenne… garante de succès

La gestion citoyenne démocratique a été à travers les années garante du succès des interventions de la Clinique. La littérature en administration de la santé fait abondamment référence à l’importance fondamentale de la participation de la population pour favoriser l’appropriation par les individus, les familles et les communautés de leur santé et de leur bien-être et pour améliorer la qualité de la gestion du système de services. « Une population informée qui délibère et qui participe à la prise de décisions va choisir des objectifs visant l’amélioration de la qualité de vie de la collectivité et des moyens efficaces et souvent moins coûteux pour y arriver ». (Avis du Conseil de la santé et du bien-être, L’organisation locale et la régionalisation des services de santé et des services sociaux, septembre 2003)

L’assemblée générale décisionnelle ainsi que le conseil d’administration élu et imputable composés de citoyen-ne-s permettent une représentation constante, multiple et variée des intérêts et des besoins de l’ensemble de la population du quartier. Par leur implication au sein des différents comités de travail (comité de sélection, comité des membres et usagers, comité de lutte en santé, etc.), les citoyen-ne-s s’engagent bénévolement et solidairement à faire en sorte que leur Clinique soit en concordance avec leurs multiples réalités. 

Face aux visions technocrates de l’organisation des services de santé venues du Ministère de la santé et des services sociaux, cette gestion citoyenne a permis à la Clinique de garder le cap sur des approches et des pratiques qui faisaient davantage de sens pour la communauté.

Une alliance entre citoyen-ne-s, conseil d’administration, coordination et travailleurEUSEs

Le succès de l’intervention de la Clinique et de tout projet de santé communautaire bien ancré dans les réalités d’un quartier repose sur une alliance et une communication solide entre les citoyen-ne-s, les travailleurs-e-s et la direction (conseil d’administration et coordination générale).

Cette alliance tripartite vient faire échec au modèle technocratique que le Ministère tente de nous imposer du haut vers le bas par l’implantation de programmes standardisés, modèle où les citoyen-ne-s sont pratiquement exclus de tout pouvoir de décision, où la direction n’a qu’un pouvoir exécutif, et où les employé-e-s ne sont que de simples exécutant-e-s. La Clinique innove plus que jamais par son projet alternatif qui propose une réelle décentralisation du pouvoir en mettant l’ensemble des acteurs à contribution.

Les citoyen-ne-s en contrôle de leur santé et de leur Clinique

Si la pauvreté est de loin la première cause d’une mauvaise santé, développer son pouvoir individuel et collectif sur sa vie est un facteur prépondérant d’une bonne santé. Ce pouvoir passe par la reconnaissance de chaque citoyen comme acteur de la vie individuelle et communautaire, ainsi que par l’appropriation par la communauté des projets, des moyens, et des ressources qui répondent à ses besoins. C’est à cela que la Clinique travaille en assurant un accès à l’information pour touTEs et en habilitant la population à prendre en charge sa santé physique et mentale, personnelle, familiale et sociale. C’est aussi par cette action en collaboration avec l’ensemble du réseau communautaire que la vie de quartier est si développée et épanouissante.