10e édition de «Moi, j’décroche mon diplôme!»: des modèles de femmes tellement inspirants!

L’ambiance était à la bonne humeur, à la convivialité et surtout à la fierté pour les 17 mères présentes à la 10e édition de la soirée de reconnaissance de la Clinique. Et pour cause, cette soirée est organisée spécialement pour souligner leurs réalisations. Et elles avaient de quoi être fières, car, disons-le être mère de jeunes enfants tout en poursuivant ses études demande une bonne dose d’effort, de courage, de force, de motivation et de persévérance.

Des parcours et des messages inspirants!

J’ai eu la chair de poule lorsque Doris Sheriff, la porte-parole anglophone de l’événement, a raconté son parcours. Elle a quitté le Sierra Leone en guerre civile pour s’installer au Canada. Ne possédant pas de diplôme d’étude secondaire, elle a travaillé en usine quelques années. Après l’arrivée de son deuxième enfant, elle s’est mise à se poser des questions: « Quel exemple est-ce que je donne à mes enfants? Vais-je finir par ne plus pouvoir nous payer les aliments de base? Je disais à mes enfants qu’il est important d’être éduqué, mais je ne donnais pas l’exemple.» Ces réflexions lui ont donné la motivation de laisser son travail pour poursuivre ses études à temps plein.

Aujourd’hui mère monoparentale de quatre enfants, avec son diplôme d’étude secondaire en poche, et d’autres études en cours, elle est la preuve vivante que c’est possible d’y arriver, lorsqu’on le veut vraiment: «Looking back at the years and considering all the challenges that most of us encounter on daily basis as single parents, it is hard to believe that one has made it this far in achieving our respective goals. It is definitely not an easy task to single handedly juggle things like studying or learning a trade while bringing up a family; however, I must mention that as long as you are focused on your end goal and persevere, you will succeed!» Un monde meilleur est toujours possible, il suffit d’y croire!

Priscilla Forger-Arsenault, la porte-parole francophone, a dû quant à elle quitter l’école en secondaire 3, car elle est tombée enceinte de sa fille. Après des difficultés et un deuxième enfant, elle a décidé de se reprendre en main et de terminer ses études. «J’étais tannée de ne pas pouvoir payer une crème glacée à mes filles! Aujourd’hui, j’ai terminé mon secondaire et mon cours de secrétariat et je travaille à la Maison André Viger depuis un an et demi! Si j’ai un message à lancer, c’est de continuer à persévérer, peu importe les épreuves, car des épreuves, il y en aura toujours! Il ne faut pas lâcher! Quand on y arrive, le sentiment est indescriptible, quand on réussit, c’est magique!»

Une soirée reconnaissance qui porte fruit

Depuis maintenant 10 ans des membres de l’équipe enfance-famille et jeunesse, avec le soutien de l’agente de communication, organise cette soirée de reconnaissance pour souligner la persévérance scolaire, le courage et la détermination de jeunes femmes qui ont décidé de poursuivre leurs études tout en étant enceintes ou bien mères d’un enfant de moins de 12 ans. Chaque année, c’est une vingtaine de jeunes femmes du quartier qui sont en cours de cheminement scolaire (au secondaire, en francisation ou à une formation équivalente ou au cégep) dont on honore le parcours. Pour les intervenantes de la Clinique, il est essentiel de ne pas passer sous silence les efforts de ces jeunes femmes et surtout de susciter la rencontre et les échanges entre elles. « Ces femmes ont des parcours et des expériences variées et exceptionnelles. Nous sommes fières d’elles et heureuses de fêter leur persévérance et leur détermination. Elles ont toute notre admiration! Ces femmes, qui sont mères et étudiantes, nous touchent droit au coeur, car elles vont au bout de leur rêve et se réalisent. » nous explique Maria Costa, intervenante à la Clinique.

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Lire l’article du journal Métro :  Célébrer la persévérance et la résilience

Merci à nos fiers commenditaires